Imaginez Marie, une retraitée de 65 ans vivant à Lyon avec son fidèle labrador, Max. En scrutant l'emballage de ses croquettes habituelles, elle découvre que le "poulet frais" promis n'est en réalité que des sous-produits déshydratés, loin de l’image appétissante du paquet. Comme Marie, de nombreux propriétaires de chiens et de chats se posent la question : savons-nous vraiment ce que contiennent les croquettes de nos compagnons ? Dans un marché de l’alimentation animale qui pèse des milliards en Europe, la transparence fait souvent défaut. Les étiquettes, censées informer, regorgent de termes ambigus qui masquent des réalités industrielles. Résultat ? Nos animaux pourraient ingérer des ingrédients de qualité médiocre, impactant leur santé à long terme. Cet article décrypte les ingrédients des croquettes chiens et chats, révèle les zones d’ombre de l’étiquetage et vous guide vers des choix plus sains. Parce que nos amis à quatre pattes méritent le meilleur, apprenons à lire entre les lignes pour une alimentation animale responsable.

Image d'illustration - chiens, chats mangeant des croquettes

La composition réelle des croquettes

Comment sont fabriquées les croquettes ?

Les croquettes sont produites par un processus industriel appelé extrusion. Viandes, céréales et légumes sont broyés en une pâte fine, chauffée à haute température (jusqu’à 150°C) et pressée pour former des petites boules. Après séchage, elles sont enrobées de graisses pour l’appétence et emballées. Selon les publications de l'industrie (comme PetfoodIndustry.com), ce procédé garantit une longue conservation mais peut altérer les nutriments naturels, d’où l’ajout d’additifs synthétiques pour compenser.

Les termes trompeurs à décrypter

Des termes comme "viandes déshydratées" sonnent appétissants, mais ils cachent une vérité : leur poids, indiqué avant déshydratation, est gonflé sur l’étiquette, représentant souvent moins de 10 % après cuisson. Les "sous-produits animaux" incluent des parties comme plumes ou sabots, peu digestibles pour nos compagnons. Enfin, les "céréales complètes" servent souvent de remplissage bon marché, augmentant les glucides inutiles, surtout pour les chats, carnivores stricts.

Exemples concrets d’ingrédients mal interprétés

Prenons un paquet courant : "maïs" en tête, suivi de "viande de volaille déshydratée" à 20 %. Après extrusion, la viande tombe à moins de 10 %, rendant le produit plus végétal qu’animal. Autre cas : les "farines animales", issues de carcasses, peuvent contenir des contaminants si mal contrôlées. Un comparatif 2025 de l’UFC-Que Choisir pointe des marques comme Whiskas ou Brekkies utilisant ces ingrédients pour réduire les coûts. "J’ai changé pour des croquettes à base de viande claire après les allergies de mon chat", raconte Sophie, 45 ans, sur un forum animalier.

Les zones d’ombre de l’étiquetage

Ce que la loi impose

En Europe, le règlement CE 767/2009 oblige les fabricants à lister les ingrédients par ordre décroissant de poids et à indiquer les constituants analytiques (protéines, graisses, fibres). Cette règle vise à informer les consommateurs sur la composition des croquettes. Les pourcentages doivent être clairs, et les additifs, comme les conservateurs, mentionnés.

Ce qu’elle ne dit pas

Mais ce cadre a des failles. Rien n’oblige à préciser l’origine exacte des "sous-produits animaux" – plumes ou abats ? Mystère. Les additifs non essentiels, comme les colorants, ne sont pas toujours quantifiés. Selon le Dr. Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste et créatrice du podcast "La Truffe dans la Gamelle", les étiquettes manquent de transparence sur la qualité réelle des ingrédients, ce qui complique les choix des propriétaires. Une opacité qu'elle dénonce régulièrement sur ses plateformes de vulgarisation et qui profite aux industriels, pas à nos animaux.

Des labels qui brouillent les pistes

Les mentions "sans céréales" séduisent les propriétaires soucieux d’une alimentation animale naturelle, mais elles remplacent souvent les céréales par des pommes de terre ou des pois, tout aussi glucidiques. "Premium" ou "naturel" ne sont pas réglementés, purement marketing. Des enquêtes récurrentes (comme celles de 60 Millions de consommateurs ou UFC-Que Choisir) révèlent que certaines croquettes "premium" contiennent autant, sinon plus, de ces "matières de remplissage" glucidiques que les bas de gamme. Les allégations comme "ingrédients frais", quant à elles, sont souvent minimisées par le processus même d'extrusion, comme nous l'avons vu.

Bien lire les étiquettes des aliments pour chiens et chats

Conseils pratiques pour choisir les bonnes croquettes

Lire une étiquette comme un pro

Pour dénicher les meilleures croquettes sans céréales ou classiques, suivez ces 5 à 6 conseils. Premièrement, cherchez une source claire de protéines animales en tête, comme "poulet frais". Deuxièmement, visez au moins 30 % de protéines brutes pour les chats, 25 % pour les chiens. Troisièmement, limitez les céréales à moins de 20 %. Quatrièmement, évitez les colorants artificiels inutiles. Cinquièmement, vérifiez les oméga-3 et minéraux dans les constituants analytiques. Enfin, privilégiez des marques transparentes comme Ziggy ou Caats, bien notées par des vétérinaires et analyses indépendantes en 2025.

Rapport qualité/prix et alternatives

Le prix ne fait pas tout : des croquettes à 4-6 €/kg comme Ultima offrent un bon équilibre (comparatif 2025). Pour les alternatives, le BARF (viandes crues) est intéressant mais exige un suivi vétérinaire. La ration ménagère, avec viande, légumes et suppléments, convient aux animaux sensibles. "Depuis que je cuisine pour mon berger allemand, ses poils sont plus brillants", témoigne Claire, 62 ans, sur Animac.fr.

Mieux comprendre, c’est aussi mieux choisir — et c’est exactement la mission qu’Animac.fr s’est donnée en vous donnant la partole au travers de vos avis. En prenant le temps de décrypter les étiquettes, vous offrez à vos compagnons une alimentation qui soutient leur santé et leur bonheur.

Conclusion

Les croquettes cachent souvent des ingrédients trompeurs derrière des étiquettes floues, dans un cadre réglementaire perfectible. En évitant les termes vagues comme "sous-produits" et en suivant des conseils pratiques, comme prioriser les protéines animales, vous protégez vos animaux. Des options comme le BARF ou les rations ménagères offrent des alternatives éthiques. Le pouvoir est entre vos mains, vous qui chérissez vos compagnons.

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